(Sustainable) architecture as a technology of government: contributions and misappropriations of the sociology of public action
Main Article Content
Abstract
In order to examine 'sustainable architecture' from the point of view of its critical scope, we have drawn on the so-called cognitivist current in the sociology of public action, which emphasises the cognitive dimensions of the construction of public problems. In this branch of sociology, the scientific challenge is to study changes in the methods of action justified in the name of sustainability. The city and architecture are the fields of study. In contrast, our research aims to question the changes in architecture justified in the name of sustainable development by analysing public action. This inversion of the reading angle implies a series of distanciations with respect to the sociology of public action, while orienting the way in which the architectural question is approached. In particular, the emphasis on its political and cognitive dimensions leads us to consider architecture as a technology of government. The aim of this article is to put this encounter between architecture and the cognitivist sociology of public action to the test by analysing the call for exemplary building projects, itself approached through the methods of constructing the general interest. This analysis highlights the fact that exemplary buildings are instruments of regulation in their own right, over and above the call for projects as such. It also illustrates the influence of this use on the meaning of the sustainable architecture benchmark, shifting it from a space for questioning to a space for implementing stabilised solutions.
Article Details
This work is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License.
References
BÉAL, V. 2011. «Ville durable et justice sociale. Ce que le développement durable nous dit de la production de l’urbain», dans V. Béal; M. Gauthier et G. Pinson (sous la dir. de), Le développement durable changera-t-il la ville ? Le regard des sciences sociales, Saint Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, p.239-259.
BÉAL, V. 2013. «La dépolitisation ambiguë de l’action publique environnementale. Sélection des acteurs et transformation des rapports policy/politics dans les villes françaises et britanniques», dans G. Le Naour; G. Massardier (sous la dir. de), L’action publique sélective, Paris, L.G.D.J., p.205-225.
BOISSONADE, J. 2010. Des épreuves critiques aux mises en justice de la ville durable. Les moments critiques transactionnels de l’écoquartier Grand Large à Dunkerque. Consultable sur le site du Réseau de recherche euro-méditerranéen développement durable et lien social: http://www.reseau-2dlis.eu/uploads/fichiers_PDF/Boissonade_epreuves_critiques_mise_en_justice_ville_durable_ecoquatier_grand_large_Dunkerque.pdf [disponible le 19 avril 2014].
BOURDIN, A. 2012. «Le développement durable crée-t-il fatalement un urbanisme de la préservation ?», dans N. Dris (sous la dir. de), Patrimoines et développement durable. Ressources, enjeux, lien social, Rennes, Presses universitaires de Rennes, p.23-34.
BOURG, D.; FRAGNIÈRE, B. 2014. La pensée écologique. Une anthologie, Paris, PUF.
FERGUSON, Y. 2013. «L’instrumentation de l’action publique comme mode de sélection ”rationnel” de ses acteurs légitimes», dans G. Le Naour; G. Massardier (sous la dir. de), L’action publique sélective, Paris, L.G.D.J., p.89-108.
FOUCAULT, M. 2004. Naissance de la biopolitique: cours au Collège de France (1978-1979), Paris, Seuil.
GODARD, O. 2004. «De la pluralité des ordres – Les problèmes d’environnement et de développement durable à la lumière de la théorie de la justification», Géographie, économie, société, n°3, p.303-330.
HAJER, M. 1995. The Politics of Environmental Discourse. Ecological Modernization and the Policy Process, New York, Oxford University Press.
LASCOUMES, P.;LE BOURHIS, J.-P. 1998. «Le bien commun comme construit territorial. Identités d’action et procédures», Politix, n°42, p.37-66.
LASCOUMES, P.1994. L’éco-pouvoir: environnements et politiques, Paris, La Découverte.
LASCOUMES, P.;LE GALÈS, P. (sous la dir. de) 2004. Gouverner par les instruments, Paris, Presses de Science Po.
MULLER, P. 2000. «L’analyse cognitive des politiques publiques: vers une sociologie politique de l’action publique», Revue française de science politique, n°2, p.189-208.
PICON, A. 2001. «Imaginaires de l’efficacité, pensée technique et rationalisation», Réseaux, n°109, p.18-50.
PINSON, G. 2004. «Le projet urbain comme instrument d’action publique», dans P. Lascoumes; P. Le Galès (sous la dir. de), Gouverner par les instruments, Paris, Presses de Science Po, p.199-233.
PINSON, G.; BÉAL, V.; GAUTHIER, M. 2011. «Introduction», dans V. Béal; M. Gauthier et G. Pinson (sous la dir. de), op. cit., p.9-30.
REIGNER, H. 2012. «Usages et usagers fantasmés de la planification urbaine durable. Vers un gouvernement néohygiéniste des conduites ?», Colloque Sociologie des approches critiques du développement et de la ville durables, Paris.
RENAULD, V. 2012. Fabrication et usage des écoquartiers français: éléments d’analyse à partir des quartiers de Bonne (Grenoble), Ginko (Bordeaux) et Bottière- Chénaie (Nantes), thèse de doctorat, Lyon, INSA de Lyon.
RUMPALA, Y. 2003. Régulation publique et environnement. Questions écologiques, réponses économiques, Paris, L’Harmattan.
SALLES, D. 2006. Les défis de l’environnement: démocratie et efficacité, Paris, Syllepse.
SHOVE, Elizabeth, 2003. Comfort, Cleanliness and Convenience. The Social Organization of Normality, Oxford, Berg.
THEYS, J. 2002. «L’approche territoriale du ”développement durable”, condition d’une prise en compte de sa dimension sociale», Développement durable et territoires. Consultable: http://developpementdurable.revues.org/1475 [disponible le 15 avril 2014].
VILLALBA, B. 2009. «L’utopie sociale de la ville durable», Ecorev’ Revue critique d’écologie politique. Consultable: http://ecorev.org/spip.php?article648 [disponible le 21 avril 2014].
VILLALBA, B. 2011. «La professionnalisation de la ville durable: contributions à la standardisation du développement durable», dans V. Béal; M. Gauthier et G. Pinson (sous la dir. de), op.cit., p.37-57.