NOUVELLE. ÉCOLE. ARCHITECTURE

Contenu principal de l'article

Wim Cuyvers

Résumé

Retranscription de la Conférence inaugurale de l’année académique 2013-2014, Faculté d’architecture La Cambre-Horta - ULB.


La scène se passe à la tombée de la nuit dans le bâtiment K de l’Université libre de Bruxelles sur le campus du Solbosch. Tout y est propre, beau, bien rangé. Les huit cent neuf fauteuils de bois vernis sont aux deux tiers vides. Les auditeurs composés pour moitié d’anciens étudiants et de professeurs sont réunis par petits groupes de deux à cinq personnes. Sur la scène, derrière un pupitre de bois (lui aussi vernis), Wim Cuyvers regarde en alternance l’assistance et les quelques pages qu’il tient dans ses mains. Sur l’écran à sa droite sont projetés ces trois mots: NOUVELLE. ÉCOLE. ARCHITECTURE.
Il demande de baisser la lumière. La pénombre s’installe.

Details de l'article

Rubrique
Apartés
Biographie de l'auteur

Wim Cuyvers, Refuge Montavoix

Wim Cuyvers (1958, Hasselt) travaille sur l’acceptation d’une condition humaine inacceptable. Il ne croit pas réellement en un langage propre à l’architecture ni en une institution capable de l’enseigner. Il se concentre sur l’humain plutôt que sur le social et voit l’espace comme une chose qui prend place entre les êtres. Il s’exprime à travers différents médias: espaces construits, installations, vidéos, textes, recherches urbaines, discours, performances… À la fin des années 2000, en affirmant que la position de l’artiste est difficilement tenable dans la société contemporaine – en témoignent les réactions virulentes qu’ont suscitées beaucoup de ses projets et interventions artistiques –, il quitte la confortable position de l’architecte qui décide, la confortable position du professeur qui enseigne, la confortable position de l’intellectuel qui pense, pour travailler dans un refuge isolé en moyenne montagne, à Saint-Claude dans le Jura: le Montavoix. Convaincu qu’il s’agit bien là de l’espace public ultime et que le dernier véritable lieu de l’art contemporain réside seulement dans cet espace public, il y accueille des jeunes délinquants mineurs, des étudiants, et quiconque désire aider le refuge à exister, en acceptant de s’engager, et de s’exposer.