Bruxelles et le Rif : habiter en migration

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Lisa Raport

Résumé


Ce texte rend compte d’une présentation collective concernant une recherche doctorale au sujet des maisons des familles d’origine rifaine (Maroc) installées à Bruxelles. À table ont été réunies sept personnes rencontrées sur ce parcours de recherche ; Meryem et Najette, deux habitantes d’une maison à Bruxelles ; Tamimount Essaïdi et Agnès Sikivie, deux expertes des réseaux associatifs bruxellois ; Mohamed Amin Benamraoui et Nedjma Hadj Benchelabi, deux artistes en lien avec le Maghreb ; et une étudiante en architecture, Najoua Saadi. Chaque intervenant.e a décrit ses attachements à un lieu, un objet, ou une situation à travers des outils complémentaires : des dessins et photographies d’architecture, des extraits d’œuvres cinématographiques, des images de performances dans l’espace public. Avant d’entamer les récits des intervenant.e.s, le texte esquisse le cadre politique et social de l’immigration ouvrière du Rif à Bruxelles dans les années 1960-1970. La présentation part de la description d’une maison à Bruxelles, celle-ci ayant fait l’objet d’un dessin d’architecture nommé portrait habité qui rend compte des relations entre le bâti et les pratiques habitantes. La maison est ensuite déployée dans les relations qu’elle entretient avec l’espace urbain bruxellois, à travers la notion des réseaux de l’intime ; et avec le pays des origines, à travers la notion du triptyque des maisons. Cette dernière notion implique d’étudier la maison à Bruxelles en corrélation avec deux maisons rifaines : celle construite par les ancien.ne.s émigré.e.s, nommée la maison de retour, et celle du souvenir d’enfance, la maison des origines.


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